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Dans "La Religion dans la musique", Camille Bellaigue explore l'évolution de la musique religieuse depuis ses origines jusqu'à l'époque moderne. L'auteur commence par souligner que la musique, en tant qu'art moderne, a connu une croissance rapide et une transformation significative en quelques siècles seulement. Bellaigue examine comment la musique a exprimé trois sentiments humains fondamentaux : le religieux, la nature et l'amour, en se concentrant particulièrement sur le sentiment religieux. Il décrit comment la musique religieuse, initialement austère et liturgique, a évolué vers des formes plus dramatiques et expressives, influencées par les changements culturels et spirituels. Des compositeurs comme Palestrina, Bach, Haendel, Mozart, et Mendelssohn ont chacun apporté leur contribution à cette évolution. Palestrina est présenté comme un pionnier de la musique sacrée, tandis que Bach est décrit comme un génie scientifique de la musique, dont l'oeuvre est monumentale mais parfois austère. Haendel, quant à lui, a su allier force et grâce, apportant une dimension plus humaine à la musique religieuse. Mozart, avec son "Requiem", est célébré pour sa capacité à exprimer la tendresse et la pureté. Mendelssohn est reconnu pour avoir modernisé l'oratorio, rendant la musique sacrée plus accessible et émotive. Bellaigue conclut que la musique religieuse moderne, bien qu'elle s'éloigne des formes traditionnelles, continue de toucher profondément l'âme humaine en intégrant des éléments dramatiques et émotionnels.

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