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Ceux-là qui, en quittant ce monde, font une dernière apparition dans la rubrique des « faits divers » et la « notice nécrologique », sont parfois comme ces étoiles filantes à la fin de leur parcours, qui nous frôlent dans leur chute et dont la fugitive lueur tente de nous rappeler, peut-être, un éclat plus brillant, à jamais perdu dans le néant. Si, par hasard, elles provoquent en nous un frisson indéfinissable, n'est-ce pas une ultime quête de reconnaissance, une pathétique supplication censée nous rappeler leur humanité torturée, qui refuse désespérément de se laisser engloutir dans le trou noir de l'oubli ? « Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés » (dicton malgache). Michel Romano, né à Beyrouth en 1946 au sein d'une communauté juive, a grandi en se nourrissant de l'imaginaire et des cultures diverses de son environnement. Résistant aux traditions de sa terre natale, il a trouvé dans l'écriture une forme de salut et de rédemption. Son oeuvre, souvent teintée d'une quête spirituelle et d'une rébellion contre les dogmes établis, reflète la complexité de son héritage et de son identité. Romano est reconnu pour sa prose poétique qui explore les paradis perdus et retrouvés de l'âme humaine.

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