Des humains

Apeirogon : figure géométrique au nombre infini de côtés, que l'on peut compter. A l'image de la forme, ce roman comporte un grand nombre de chapitres, 1001 exactement, de tailles variables, souvent très courts, comme autant de facettes du propos de ce livre : la guerre. Nous sommes à Jérusalem, et voici deux pères. L'un est palestinien, l'autre israélien, ils sont pourtant unis par un même combat quotidien: faire le deuil de leurs filles, victimes collatérales de la guerre. Smadar avait 14 ans, Abir avait 10 ans. Elles étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Face au chagrin, ils ne peuvent rien. Mais face à la guerre, peut-être peuvent-ils susciter le dialogue ? Ainsi s'entremêlent les chapitres qui nous parlent de ces deux pères et les chapitres qui ont trait à tout ce qui, dans un conflit, entre en jeu : la politique, l'histoire, les armes, la religion, l'art, ... Et les oiseaux, aussi. "Une tragédie infinie qui happe le lecteur, l’absorbe, lui donne une responsabilité et l’engage à comprendre, à échanger, pour entrevoir un nouveau futur."

Par Anne - spécialisée en littérature et romans graphiques