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Dans son nouvel ouvrage, Gaston-Paul Effa retrace son cheminement personnel vers la religion de ces ancêtres, l'animisme. Et si l'animisme était une façon de sauver l'homme ? " Pendant dix ans, j'ai suivi l'enseignement de Tala, une féticheuse pygmée. Il m'aura fallu du temps pour comprendre que cette sagesse est à l'origine de toutes les sagesses. Source d'une parole vivante et d'une relation respectueuse et sensible à la nature et à soi-même, l'animisme est une religion immémoriale. En retissant le contact avec la nature et la transcendance, elle est la chance de retrouver la parole perdue pour nouer un dialogue entre l'Afrique et l'Occident, entre l'Afrique et elle-même. Cet art de vivre peut permettre à l'humain de retrouver sa capacité d'émerveillement. L'animisme interroge l'interstice, la relation. Ce qui l'intéresse se situe non pas en haut ou en bas, non pas dans le visible ou dans l'invisible, mais entre. Au sein d'un réseau d'entrecroisements et de circulation qui a une fonction vitale. Il propose de réapprivoiser son corps en réapprenant par exemple à respirer, à contempler, à s'émerveiller, à se dessaisir de l'obsession du sens, à apprendre à oublier le temps, à sentir le rythme, à entrer en résonance avec le vivant. Et si cette sagesse était une façon de sauver l'homme ? Et si elle nous ramenait à l'expérience du vivre et de la présence. Et si, à travers l'animisme, une nouvelle révolution était en marche ? "

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