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Dans Rurales, le climat exerce une influence puissante sur les personnages des héros ordinaires, ancrés dans un quotidien souvent morne, parfois rude, à qui la vie réserve son lot de surprises et de coups tordus. Les murs des maisons ancestrales sont épais : ils protègent du froid et ensevelissent les légendes familiales. Les humains sont clairsemés, les distances longues, les secrets peu reluisants. Dans ces villages moribonds, tout le monde se connaît, mais personne ne se veut vraiment du bien. Le progrès ne fait que passer, sans jamais s'arrêter. Les jeunes partent ; et quand ils reviennent, ils ne reconnaissent plus leurs racines. Les vieux s'accrochent. Les fonctionnaires font tourner la machine. Le bruit des engins agricoles couvre peu à peu le silence du désert qui avance.Avec humour et tendresse, Jean-Michel Baudoin décrit au scalpel ces fragments de France, quelque part au nord de la diagonale du vide, où l'aventure prend les traits des fantômes que la nuit apporte dans ses bagages, quand le sommeil tarde à venir.

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