L'inspecteur Sadorski Libere Paris
Romain Slocombe
français | 26-08-2021 | 656 pages
9782221248379
Livre
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Brève description / annotation
Été 1944 : Sadorski a passé huit mois en prison. L'administration le libère en échange d'un rapport sur le transfert de l'ex-ministre Georges Mandel, otage des nazis, qui va être tué sous ses yeux. Crime ordonné par la SS ou par la Milice ? Peu après, un inconnu blessé est enlevé par des flics allemands en civil. L'inspecteur met ses adjoints sur l'affaire et l'un d'eux est abattu à son tour. Dans un bar tenu par des truands, Sadorski rencontre un jeune milicien qui semble être un pervers sexuel. Ce personnage va le mener à la plus terrifiante « Gestapo française » opérant dans ces dernières semaines avant la Libération...
Détails
| Code EAN : | 9782221248379 |
| Editeur : | Robert Laffont |
| Date de publication : | 26-08-2021 |
| Format : | Livre |
| Langue(s) : | français |
| Hauteur : | 226 mm |
| Largeur : | 141 mm |
| Epaisseur : | 46 mm |
| Poids : | 702 gr |
| Stock : | Disponible |
| Nombre de pages : | 656 |
| Collection : | La Bete Noire |
Un superbe travail de mémoire dans le Paris occupé !
L'inspecteur Sadorski est un traitre, un collabo, un salaud. Il traque les Juifs et enquête sur les marchés noirs. C'est à travers les yeux, les oreilles, l'esprit et l'idéologie de ce personnage que le lecteur découvre le Paris de L'Occupation. Toutefois, et l'on doit attribuer cette qualité au génie de Romain Slocombe, la figure de Sadorski ne sombre pas dans un manichéisme simpliste. Ce policier chasseur de Juifs détonne par l'humanité qui filtre à travers certains de ses actes. En effet, il n'est pas l'incarnation du mal qui nous conviendrait. Ce collabo se distingue plutôt par des dispositions psychologiques et des motivations qui le rapprochent, de manière gênante, de son lecteur intègre ou non. Après les chefs nazi de Robert Merle et Jonathan Littell, le travail de mémoire nécessaire se poursuit avec ce personnage de salaud français. Retenons la citation d'un autre Romain (Gary) qui semble tout indiquée ici : "Tant qu'on ne reconnaîtra pas que l'inhumanité est chose humaine, on restera dans le mensonge pieux." Enfin, le lecteur trouvera, avec un certain plaisir, des airs de Philip Marlow (le détective des romans de R. Chandler mythifié par l'acteur Humphrey Bogart) à l'IPA Sadorski qui nous régale par son utilisation d'un argot adéquat et peu intrusif.