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La métamorphose dans l'air du temps. Choisirait-on une forme animale ou une forme végétale si on devait voir son enveloppe corporelle muter vers celle d'autres espèces ? Gregor Samsa de La Métamorphose, de Kafka, Seth Brundle de La Mouche, de Cronenberg, ou Émile Marindase du Règne animal, de Thomas Cailley ont-ils eu le choix de l'insecte ou du canidé ? Verts, la bande dessinée de Marion Besançon et Patrick Lacan (Rue de Sèvres), attrape le thème de la métamorphose qui plane dans l'air du temps pour le tirer vers le monde végétal. Dans tous les cas, la transformation est subie et se gonfle d'un débat contemporain ; aujourd'hui, la nécessaire adaptation à la crise climatique et la cohabitation avec le non-humain. Très cinéma et très BD ce numéro, qui met également à l'honneur le travail du journaliste Thomas Legrand sur l'histoire de son grand-père déporté et assigné à une section peu connue du stalag 1A dite « aspilag » (Les Évasions perdues, Rue de Sèvres). Du côté des classiques, c'est Selma Lagerlof qui est célébrée pour avoir, notamment, imaginé le voyage d'un enfant sur le dos d'une oie sauvage.

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